Sort des migrants : une plainte contre l'Union européenne devant la CPI

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L’Union européenne coupable de crimes contre l’humanité ? C’est l’accusation portée par Juan Branco, avocat et ancien assistant du premier procureur de la CPI et Omar Shatz, membre du Réseau mondial d’action juridique, une ONG représentant les victimes de politiques migratoires.

Les deux hommes, accusent l’Union européenne et ses Etats membres de meurtre, torture, traitements inhumains et déplacements forcés contre les migrants tentant de fuir la Libye.

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“L’UE est une structure de pouvoir très complexe, qui a également permis ce double discours, parce qu’elle a caché la nature de sa politique et qu’il est très compliqué d‘établir les responsabilités réelles”, avance Juan Branco, avocat et co-auteur du rapport.

(...) L'opinion publique attend de la CPI des signes d'indépendance et de capacité, non seulement pour poursuivre les acteurs les plus faibles de la scène internationale, mais aussi ceux qui lui sont plus proches...
Dans une plainte transmise lundi à la procureure de la Cour pénale internationale, ils dénoncent des politiques visant à ignorer le sort des migrants en détresse en mer, afin d’en dissuader d’autres de chercher refuge en Europe.

“Nous espérons que la Cour pénale internationale comprendra que, pour sa propre crédibilité, et peut-être même pour sa survie, elle doit suivre cette voie également parce que je pense que l’opinion publique attend de la CPI des signes d’indépendance et de capacité, non seulement pour poursuivre les acteurs les plus faibles de la scène internationale, mais aussi ceux qui lui sont plus proches, ses juges et son fonctionnement institutionnel. Et peut-être aussi à ses valeurs morales”, a-t-il ajouté.

La plainte destinée à la CPI vient s’ajouter aux nombreux rapports établis par des ONG et aux dénonciations répétées de responsables des Nations unies. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, plus de 5 100 migrants sont morts en mer en 2016.

( ENGLISH ) 

The European Union guilty of crimes against humanity? This is the charge brought by Juan Branco, a lawyer and former assistant to the first ICC prosecutor, and Omar Shatz, a member of the Global Legal Action Network, an NGO representing victims of migration policies.

The two men accuse the European Union and its member states of murder, torture, inhuman treatment and forced displacement against migrants trying to flee Libya.

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"The EU is a very complex power structure, which has also allowed this double talk, because it has hidden the nature of its policy and it is very complicated to establish the real responsibilities," says Juan Branco, lawyer and co-author of the report.

(...) Public opinion expects from the ICC signs of independence and capacity, not only to pursue the weakest actors of the international scene, but also those who are closer to it ...
In a complaint sent Monday to the prosecutor of the International Criminal Court, they denounce policies to ignore the plight of migrants in distress at sea, in order to dissuade others from seeking refuge in Europe.

"We hope that the International Criminal Court will understand that, for its own credibility, and perhaps even for its survival, it must follow this path also because I believe that public opinion expects signs of independence from the ICC. of capacity, not only to pursue the weakest actors on the international scene, but also those closest to it, its judges and its institutional functioning. And perhaps also to its moral values, "he added.

The complaint to the ICC is in addition to the numerous reports prepared by NGOs and repeated denunciations of United Nations officials. According to the International Organization for Migration, more than 5,100 migrants died at sea in 2016.