15 Juin 2019
INB1
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Le président malgache Andry Rajoelina est assuré de disposer d’une majorité absolue de députés dans la prochaine Assemblée nationale, selon les résultats complets publiés samedi par la Commission électorale nationale indépendante (Céni).
Les projections réalisées par les partis politiques sur la foi de ces résultats attribuent 84 des 151 sièges des députés à la coalition dirigée par M. Rajoelina, contre 16 seulement au parti de son adversaire malheureux à la présidentielle, Marc Ravalomanana.
Les 51 autres sièges ont été remportés par des candidats à l‘étiquette d’indépendants.
Les Malgaches ont largement boudé les urnes lors du scrutin législatif du 28 mai, avec un taux de participation inférieur à un tiers des électeurs inscrits (31%).
“Les résultats proclamés (…) nous assurent non seulement une majorité absolue mais aussi une majorité assez stable”, s’est réjoui auprès de l’AFP Pierre Houlder Ramaholimasy, le directeur des affaires politiques du chef de l’Etat.
“C’est un résultat tellement décevant”, a concédé à l’inverse à l’AFP Fidèle Razara Pierre, un des candidats battus du mouvement de M. Ravalomanana, “avec 16 sièges, nous sommes encore plus bas que les précédentes législatives où nous en avions obtenu” 21.
Il y a cinq mois, Andry Rajoelina avait remporté le second tour de l‘élection présidentielle devant M. Ravalomanana à l’issue d’une campagne très tendue. Le second avait accusé le premier de fraudes mais avait fini par reconnaître sa victoire, débouté par la justice.
Cette majorité parlementaire absolue assure au président les coudées franches pour mener les réformes promises dans ce pays très pauvre de l’océan Indien.
“L’essentiel est que le président de la République pourra travailler en toute tranquillité durant son mandat”, s’est réjoui Pierre Houlder Ramaholimasy.
Faute d’une majorité stable, le mandat du prédécesseur de Rajoelina, Hery Rajaonarimampianina, avait été agité par de nombreuses crises politiques qui ont fini par lui être fatales. En 2018, son gouvernement était tombé après deux mois de manifestations de rues.
“Les 51 députés indépendants peuvent encore jouer un grand rôle durant leur mandat”, a toutefois fait remarquer Fidèle Razara Pierre, “sans oublier une possible explosion de la plateforme d’Andry Rajoelina”.
Sa coalition est formée d’une dizaine de partis qui l’ont soutenu durant l‘élection présidentielle de 2018.
Les résultats proclamés samedi par la Céni doivent être validés par la Haute cour constitutionnelle d’ici quelques semaines, une fois examinés les éventuels recours.
( ENGLISH )
The Malagasy president Andry Rajoelina is guaranteed to have an absolute majority of deputies in the next National Assembly, according to the complete results published Saturday by the Independent National Electoral Commission (CENI).
The projections made by the political parties on the basis of these results attribute 84 of the 151 seats of deputies to the coalition led by Mr. Rajoelina, against only 16 to the party of his unfortunate opponent in the presidential election, Marc Ravalomanana.
The other 51 seats were won by independents candidates.
The Malagasy largely shunned the ballot box in the legislative elections on May 28, with a turnout of less than a third of registered voters (31%).
"The results proclaimed (...) ensure us not only an absolute majority but also a fairly stable majority," welcomed the AFP Pierre Houlder Ramaholimasy, the director of political affairs of the head of state.
"It's such a disappointing result," Faze Razara Pierre, one of the defeated candidates in Ravalomanana's movement, told AFP. "With 16 seats, we are still lower than previous parliamentary elections. we had obtained "21.
Five months ago, Andry Rajoelina won the second round of the presidential election ahead of Ravalomanana after a tense campaign. The second had accused the first of frauds but had finally recognized his victory, dismissed by justice.
This absolute parliamentary majority provides the President with the freedom to carry out the promised reforms in this very poor Indian Ocean country.
"The bottom line is that the President of the Republic will be able to work peacefully during his term," said Pierre Houlder Ramaholimasy.
In the absence of a stable majority, the mandate of Rajoelina's predecessor, Hery Rajaonarimampianina, was stirred by numerous political crises that ended in him being fatal. In 2018, his government fell after two months of street protests.
"The 51 independent deputies can still play a big role during their mandate," however remarked Fidèle Razara Pierre, "not to mention a possible explosion of Andry Rajoelina's platform".
His coalition is made up of a dozen parties that supported him during the 2018 presidential election.
The results proclaimed Saturday by the CENI must be validated by the High Constitutional Court in a few weeks, once examined possible remedies.