Mozambique : 16 personnes tuées dans une embuscade attribuée à des islamistes (sources locales)

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Seize personnes, selon des sources locales, ont été tuées dans une embuscade tendue par des islamistes sur une route du nord du Mozambique, l’attaque la plus meurtrière jamais commise par ce groupe qui a utilisé pour la première fois des engins explosifs pour semer la terreur.

Depuis fin 2017, le nord du Mozambique, à majorité musulmane et riche en gaz, est le théâtre d’une vague de violences attribuées à des radicaux qui prônent une application stricte de la loi islamique.

Depuis quelques semaines, les attaques – sur lesquelles les autorités mozambicaines ne communiquent pas – se succèdent à un rythme quasi quotidien.

Mardi, sept islamistes présumés ont attaqué dans le district de Macomia un camion transportant des passagers et des marchandises, escorté par des militaires, selon des sources locales.

“Huit personnes ont été tuées dans le véhicule et sept autres ont été tuées sur place alors qu’elles tentaient de s’enfuir”, a déclaré vendredi à l’AFP un enseignant qui a perdu un collègue dans l’attaque.

Une autre personne a succombé à ses blessures.

Le bilan a été confirmé par un responsable local sous couvert d’anonymat.

Les assaillants ont fait exploser des engins artisanaux avant d’ouvrir le feu sur le véhicule, une première pour les islamistes dans la région.

“Ils n’ont pas laissé le temps aux militaires de réagir. Les assaillants étaient au moins sept, tous des hommes, selon un survivant”, a expliqué à l’AFP le responsable local.

Parmi les victimes figurent trois militaires qui escortaient le camion, a-t-il précisé. Une dizaine de personnes ont également été hospitalisées.

Plus de 40 morts en un mois

Depuis fin 2017, les raids, attribués aux islamistes mais jamais revendiqués, contre les civils ou les forces de l’ordre ont fait au moins 200 morts, détruit de nombreux villages et contraint des milliers de personnes à l’exode.

Selon un décompte de l’AFP, 14 attaques ont été perpétrées pendant ce seul mois de mai dans le nord du pays, faisant plus de 40 morts.

Le déploiement massif de forces de l’ordre et les destructions provoquées par le cyclone Kenneth en avril dans la région n’ont en rien diminué leurs opérations meurtrières, et Maputo redoute qu’ils n’entravent la tenue des élections générales du 15 octobre.

Leur campagne de terreur a d’ailleurs causé, dans des districts, l’interruption des opérations d’enregistrement sur les listes électorales.

Surnommé par la population “al-shabab” – “les jeunes” en arabe – le groupe attaque les villages, mais aussi depuis plus récemment des routes.

Le 22 mai, ils s’en sont même pris à un convoi funéraire sur une route du district de Palma, faisant deux blessés par balle.

Fin avril, la justice mozambicaine a prononcé les premières condamnations contre des membres de l’insurrection islamiste. Un total de 37 “shabab”, dont des Tanzaniens, ont écopé de peines de 12 à 40 ans de prison.

 

 

 

( ENGLISH )

 

 

 

Sixteen people, according to local sources, were killed in an ambush by Islamists on a road in northern Mozambique, the deadliest attack ever by the group who used explosive devices for the first time terror.

Since the end of 2017, the north of Mozambique, with a Muslim majority and rich in gas, is the scene of a wave of violence attributed to radicals who advocate a strict application of Islamic law.

In recent weeks, the attacks - on which the Mozambican authorities do not communicate - follow each other at an almost daily pace.

On Tuesday, seven suspected Islamists attacked a truck in the Macomia district carrying passengers and goods, escorted by soldiers, according to local sources.

"Eight people were killed in the vehicle and seven others were killed on the spot while they were trying to escape," said a teacher on Friday who lost a colleague in the attack.

Another person succumbed to his injuries.

The assessment was confirmed by a local official on condition of anonymity.

The attackers blew up some craft machines before firing at the vehicle, a first for Islamists in the region.

"They did not give the military time to react. The attackers were at least seven, all men, according to a survivor, "told AFP the local official.

Among the victims were three soldiers escorting the truck, he said. About ten people were also hospitalized.

More than 40 dead in one month

Since late 2017, raids, attributed to Islamists but never claimed, against civilians or law enforcement have killed at least 200 people, destroyed many villages and forced thousands of people to exodus.

According to a count of AFP, 14 attacks were perpetrated during this month of May in the north of the country, killing more than 40 people.

The massive deployment of police forces and the destruction caused by hurricane Kenneth in April in the region have not diminished their deadly operations, and Maputo fears they will hinder the holding of the general elections on October 15.

Their campaign of terror has also caused, in districts, the interruption of registration operations on the electoral lists.

Nicknamed by the population "al-shabab" - "young people" in Arabic - the group attacks villages, but also more recently roads.

On May 22, they even took to a funeral convoy on a road in the district of Palma, making two wounded by bullet.

At the end of April, Mozambican justice pronounced the first sentences against members of the Islamist insurgency. A total of 37 shababs, including Tanzanians, were sentenced to between 12 and 40 years in prison.

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