Projet routier en Erythrée : l'UE fermement critiquée pour sa coopération avec le gouvernement

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En Erythrée, la collaboration entre le gouvernement et l’Union européenne dans le cadre de la mise en place d’un projet d’infrastructure passe mal. Les activistes de défense des droits de l’homme accusent Bruxelles d’adouber le “travail forcé”.

L’Union européenne sous le feu roulant des critiques pour avoir financé un projet d’infrastructure routière en Erythrée. Inscrit dans la politique européenne visant à contenir les migrations vers l’Europe, ce projet s’appuiera par ailleurs sur les recrues du service national dans le pays de la Corne de l’Afrique. Et c’est là que le bât blesse.

La Fondation des droits de l’homme pour les Érythréens (FHRE) accuse, en effet, Bruxelles de soutenir “le travail forcé”, estimant que les recrues de ce service obligatoire en Erythrée, étaient “pris au piège pour une période indéterminée” et dans des conditions de travail “extrêmement pénibles”.

Prévu pour une période officielle de 18 mois, le service militaire peut être aller jusqu‘à une durée indéterminée selon les ONG des droits de l’homme.

20 millions d’euros débloqués

Considérée comme un bourreau des droits de l’homme dans le monde, l’Erythrée a régulièrement été critiquée par la communauté internationale pour le service national. Ce dernier était alors cité comme l’une des principales causes de l’exil des jeunes érythréens vers l’Europe et Israël.

L’Union européenne a toutefois décidé de s’appuyer sur les pays africains les plus concernés par l’immigration vers le Vieux continent afin de lutter contre ce qu’elle qualifie de “migration irrégulière”. La Fondation des droits de l’homme pour les Érythréens (FHRE) accuse, en effet, Bruxelles de soutenir “le travail forcé”, estimant que les recrues de ce service obligatoire en Erythrée sont “prises au piège pour une période indéterminée” et dans des conditions de travail “extrêmement pénibles”. En Erythrée, ce sont 20 millions d’euros qui ont été débloqués pour la construction de l’infrastructure routière, informe la BBC.

Si Bruxelles reconnaît l’utilisation des jeunes du service militaire, l’institution européenne affirme toutefois que les salaires ont été augmentés. Pour l’heure, ni l’UE, ni le gouvernement érythréen n’ont voulu s’exprimer sur la question.

 

 

 

( ENGLISH )

 

 

 

In Eritrea, collaboration between the government and the European Union in setting up an infrastructure project goes badly. Human rights activists accuse Brussels of softening "forced labor".

The European Union is under fire from critics for financing a road infrastructure project in Eritrea. As part of the European policy to contain migration to Europe, this project will also rely on recruits from the national service in the Horn of Africa country. And that's the rub.

The Human Rights Foundation for Eritreans (FHRE) accuses, indeed, Brussels of supporting "forced labor", believing that the recruits of this obligatory service in Eritrea, were "trapped for an indefinite period" and in "extremely painful" working conditions.

Scheduled for an official 18-month period, military service may be extended indefinitely according to human rights NGOs.

20 million euros unlocked

Considered a human rights abuser in the world, Eritrea has been regularly criticized by the international community for national service. The latter was then cited as one of the main causes of the exile of young Eritreans to Europe and Israel.

The European Union, however, has decided to rely on the African countries most concerned by immigration to the Old Continent to fight against what it calls "irregular migration". The Human Rights Foundation for Eritreans (FHRE) accuses, in fact, Brussels of supporting "forced labor", believing that the recruits of this obligatory service in Eritrea are "trapped for an indefinite period" and in working conditions "extremely painful". In Eritrea, 20 million euros have been released for the construction of road infrastructure, informs the BBC.

While Brussels recognizes the use of young people in military service, the European institution claims that salaries have been increased. For the time being, neither the EU nor the Eritrean government wanted to speak on the issue.

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