Ghana : une collision d'autocars fait plus de 60 morts (nouveau bilan)

INB1

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Plus de 60 personnes ont trouvé la mort dans la collision frontale de deux autocars aux premières heures de vendredi, a annoncé la police.

“La mort d’au moins soixante personnes a été confirmée”, a déclaré un commandant de police, Joseph Antwi Gyawu, précisant que l’accident a eu lieu, vers 02H00 GMT dans la région Bono Est, à quelque 430 km au nord de la capitale Accra.

“Les véhicules roulaient dans des directions différentes quand la collision s’est produite”, a-t-il ajouté. Un des autocars a pris feu, provoquant des brûlures rendant les victimes méconnaissables, tandis que l’autre a été broyé.

Chaque véhicule transportait une cinquantaine de passagers alors que, selon la police et des survivants, l’un des chauffeurs s‘était endormi.

Des secours ont été envoyés sur place, ainsi que des pompiers, qui ont éteint les flammes des véhicules, qui fumaient encore des heures après l’accident.

Sur les images des médias locaux, on voit qu’un des bus a été complètement éventré, et que la route est parsemée de débris sur plusieurs centaines de mètres.

Selon le Dr Kwame Arhin, de l’hôpital de Kintampo, près de trente blessés, dont certains dans un état grave, y reçoivent des soins. “Sept des 28 passagers qui nous ont été amenés sont dans un état critique”, a déclaré le médecin à l’AFP.

Le vice-président ghanéen, Mahamudu Bawumia, a promis d’agir pour lutter contre ces accidents. “Nous devons mettre en place les mesures appropriées pour réduire drastiquement leur fréquence”, a-t-il promis sur son compte Twitter.

Selon des témoins, l’accident a été provoqué par l’un des chauffeurs qui s’est endormi au volant.

Routes de la mort

“Certains des survivants nous disent que le chauffeur avait tellement sommeil à ce moment de la nuit qu’on lui a demandé de se garer mais il a refusé”, a déclaré le chef des pompiers de Kintampo, le commandant Ankomah Twene à la chaîne de télévision locale TV3. “Nous pensons qu’il a une part de responsabilité dans l’accident”, a-t-il ajouté.

Une survivante, Rose Anane, a raconté avoir échappé à la mort.

“Je dormais, quand j’ai entendu un grand bruit. Nous avons réussi à casser une vitre et ce n’est qu’un petit groupe – une dizaine de gens – qui a réussi à sortir. Quelques secondes plus tard, le véhicule a pris feu avec les autres encore prisonniers du car. Ils ont brûlé sous nos yeux. C‘était tard dans la nuit”, a-t-elle témoigné.

Ce dernier accident a suscité de nouveaux appels aux autorités pour qu’elles s’impliquent davantage pour appliquer les règles de la circulation pour réduire le nombre des victimes des accidents de la route.

“Nous avons parlé à l’assemblée locale pour qu’elles mettent des ralentisseurs sur la chaussée mais elles disent que ce n’est pas possible car il s’agit d’une grande route”, a déclaré un habitant de la région, Gifty Mintah.

“Mais des gens continuent de mourir et combien de temps encore allons nous les regarder mourir sans rien faire ?”, a-t-il demandé.

Les accidents de la route sont fréquents sur les axes routiers du Ghana en raison du mauvais entretien du réseau, du non respect du code de la route et de l‘état de nombreux véhicules.

En moyenne, six personnes meurent chaque jour dans des accidents de la circulation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest de 29 million d’habitants, selon la police de la route ghanéenne.

En février 2016, 70 personnes avaient été tuées et 13 blessées dans la collision de deux bus dans cette même ville de Kintampo.
 

 

 

( ENGLISH )

 

 

More than 60 people were killed in the frontal collision of two buses in the early hours of Friday, police said.

"The death of at least sixty people has been confirmed," said police commander Joseph Antwi Gyawu, adding that the accident occurred around 0200 GMT in the eastern Bono region, some 430 km north of the capital Accra.

"Vehicles were traveling in different directions when the collision occurred," he added. One of the buses caught fire, causing burns making the victims unrecognizable, while the other was crushed.

Each vehicle carried about 50 passengers, while according to police and survivors, one of the drivers fell asleep.

Relief was sent to the scene, as well as firefighters, who extinguished the flames of the vehicles, which still smoked for hours after the accident.

On the images of the local media, we see that one of the buses has been completely disemboweled, and that the road is strewn with debris over several hundred meters.

According to Dr. Kwame Arhin, of Kintampo Hospital, nearly thirty wounded, some of them in serious condition, are receiving treatment. "Seven of the 28 passengers who were brought to us are in critical condition," the doctor told AFP.

Ghana's Vice President Mahamudu Bawumia has pledged to take action against these accidents. "We need to put in place appropriate measures to drastically reduce their frequency," he promised on his Twitter account.

According to witnesses, the accident was caused by one of the drivers who fell asleep at the wheel.

Death Roads

"Some of the survivors tell us that the driver was so sleepy at this time of the night that he was asked to park but he refused," said Kintampo fire chief, Ankomah Twene local TV3 TV. "We think he has some responsibility for the accident," he added.

A survivor, Rose Anane, said she escaped death.

"I was sleeping when I heard a loud noise. We managed to break a window and only a small group - about ten people - managed to get out. Seconds later, the vehicle caught fire with the others still prisoners of the bus. They burned before our eyes. It was late at night, "she said.

This latest accident sparked renewed calls for the authorities to become more involved in enforcing traffic rules to reduce the number of road accident victims.

"We talked to the local assembly to put speed bumps on the road, but they say it's not possible because it's a big road," said Gifty, a resident of the area. Mintah.

"But people continue to die and how long will we watch them die without doing anything?" He asked.

Road accidents are common on Ghana's highways due to poor maintenance of the network, non-compliance with the Highway Code and the state of many vehicles.

On average, six people die every day in road traffic crashes in this West African country of 29 million, according to Ghana Highway Police.

In February 2016, 70 people were killed and 13 wounded in the collision of two buses in the same town of Kintampo.

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