28 Janvier 2019
À Lubumbashi au sud-est de la RDC, près de trois étudiants ont trouvé la mort dans le cadre des manifestations contre la coupure d’eau et d‘électricité. Un acte que le pouvoir a condamné en ordonnant l’arrestation d’un responsable de la police.
Ce dimanche 27 janvier, les étudiants de l’université de Lubumbashi, capitale de la province du Haut-Katanga au sud-est, manifestaient contre la coupure d’eau et d‘électricité dans leur campus. Ce qui a suscité une descente de la police afin de contenir le mouvement.
Pendant cette intervention, un colonel aurait ordonné à ses éléments de tirer à balles réelles « sans sommation », selon l’expression de la présidence congolaise dans un communiqué rendu public ce lundi. Le bilan provisoire fait état de trois morts côté étudiants, alors qu’un policier est décédé pour avoir été fauché par un véhicule.
Visiblement irrité par cet acte « ignoble de la part d’un officier supérieur », le Palais de la Nation entend punir l’officier. « L’officier incriminé est déféré devant la justice militaire afin de subir la rigueur de la loi », souligne le document signé par Vital Kamerhe, directeur de cabinet du chef de l‘État.
S’il est trop tôt de tirer des conclusions, cette sortie s’inscrit dans le droit-fil du « respect de la rigueur de la loi », comme promis par Félix Tshisekedi lors de la prestation de serment le 24 janvier en tant que président de la République.
Un bon premier signe que pourraient saluer des défenseurs des droits humains. Eux qui ont souvent accusé des dignitaires de l’ancien régime d’ordonner ou organiser les répressions sanglantes des manifestations grâce à une sorte de blanc-seing donné par le système.
( ENGLISH ) <<>>
In Lubumbashi in southeastern DRC, nearly three students were killed as part of protests against the power and water cut. An act that the authorities condemned by ordering the arrest of a police officer.
This Sunday, January 27, students at the University of Lubumbashi, capital of the province of Upper Katanga in the southeast, were protesting against the power cut on their campus. This sparked a raid by the police to contain the movement.
During this intervention, a colonel would have ordered his elements to shoot live bullets "without warning", as the Congolese presidency said in a statement released Monday. The provisional record shows three deaths on the student side, while a police officer died for being mowed down by a vehicle.
Visibly irritated by this "despicable act on the part of a superior officer", the Palace of the Nation intends to punish the officer. "The offending officer is brought before the military justice to undergo the rigor of the law," said the document signed by Vital Kamerhe, Chief of Staff of the Head of State.
If it is too early to draw conclusions, this exit is in line with the "respect for the rigor of the law", as promised by Felix Tshisekedi during the swearing-in on 24 January as president of the Republic.
A good first sign that human rights defenders could welcome. They have often accused dignitaries of the old regime of ordering or organizing the bloody repressions of the demonstrations thanks to a sort of blank check given by the system.