8 Janvier 2019
Les électeurs béninois se rendront aux urnes dans le premier trimestre de l’année 2019 afin d’élire leurs représentants pour le compte de la 8ème législature. Dans cette perspective, les états-majors des différentes formations politiques s’activent afin de mieux se faire représenter. Si les briscards de la politique béninoise ne comptent pas céder leurs sièges de sitôt, les femmes, elles, affûtent leurs sur le terrain et dans les instances de décisions de ces formations politiques pour un meilleur positionnement aux fins d’une bonne représentativité à la prochaine législature.
« Nous nous engageons à changer le visage de notre parlement à partir de 2019 avec une meilleure représentativité des femmes ». Tel est le vœu que comptent réaliser les femmes béninoises qui se sont engagées en politique et qui désirent siéger au Palais des gouverneurs au cours de la 8ème législature qui s’installera en mai 2019. Longtemps reléguées au second rang dans l’animation de la vie politique dans au Bénin, ces femmes désormais engagées entendent mener autrement le combat pour un résultat plus concret et plus élogieux au soir des législatives de 2019.
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« La femme sera mieux représentée au cours de la 8ème législature. Nous envisageons une représentativité d’au moins 30% des femmes à l’issue du scrutin législatif de 2019. Le nouveau code électoral adopté par les parlementaires de la 7ème législature n’est certes pas favorable à l’émergence de la gente féminine, mais nous n’allons pas abandonner la lutte pour l’atteinte de cet objectif », ainsi, s’est exprimée Léontine Idohou, présidente du Réseau pour l’intégration des femmes des ONGs d’Afrique (RIFONGA) au cours d’un entretien exclusif accordé à nos confrères du quotidien du service public « la Nation ». Qu’elles soient de la société civile, de la classe politique tant de l’opposition que de la mouvance présidentielle ou des autres couches socio-professionnelles, ces femmes se disent désormais engagées pour une présence record au parlement à compter de 2019.
C’est d’ailleurs l’une des nombreuses réformes qu’a envisagées l’actuel bureau de la 7ème législature présidé par maître Adrien Houngébdji. Cette volonté de représentativité des femmes au sein du parlement béninois rime bien avec l’axe N°9 du Plan stratégique de développement et de modernisation de l’Assemblée nationale qui mentionne « la promotion du genre et des droits humains au regard des valeurs éthiques morales de la culture béninoise et universelle ». Le tableau qu’a toujours présenté le parlement béninois en matière de la présence des femmes est peu reluisant depuis la 1ère législature jusqu’à la 7ème. Sur les 83 députés de cette 7ème législature, seulement 7 femmes y sont représentées.
« Alors que le Bénin peut être aussi cité en exemple à l’image du parlement rwandais qui comporte 63% des femmes à l’Assemblée nationale, celui du Sénégal avec 44% des femmes ou comme celui togolais qui totalise 17,5% de femmes »,
La représentativité des femmes pour la 8ème législature est bien le souhait émis par l’actuel président de l’Assemblée nationale, Adrien Houngbédji lors de la conférence interparlementaire tenue à Cotonou.
L’activisme des femmes dans la politique depuis quelques mois n’est plus à démontrer. Qu’elle s’appelle Christelle Houndonougbo du bloc progressiste, bloc soutenant les actions du régime Talon, ou qu’elle se prénomme Falola Maroufath, responsable en charge des questions du genre du parti Union sociale libérale (USL), une formation politique de l’opposition, l’objectif à atteindre est le même : beaucoup plus de femmes au parlement béninois à l’issue être du scrutin législatif de 2019. « Nous devons atteindre 30% de représentativité au moins à la prochaine législature. Nous pouvons y arriver et nous comptons y arriver », a lancé la députée Claudine Prudencio, présidente du parti Union pour le développement d’un Bénin nouveau (UDBN) lors de son 4ème congrès extraordinaire tenu en octobre 2018 où elle a décidé de se constituer en un bloc en se désolidarisant des deux blocs voulus et soutenus par le Président Talon dans le cadre de la réforme du système partisan.
Les contraintes du nouveau code électoral
Les efforts du Rifonga pourraient être plombés et la lueur d’espoir des femmes engagées en politique peut également s’étioler au regard de l’adoption par les parlementaires de la 7ème législature, du nouveau code électoral. Dans un entretien accordé à nos confrères de l’Agence Bénin presse (ABP), la vice-présidente du RIFONGA-Bénin, Antoinette Dadjo se dit très remontée contre ces députés qui ont voté un code électoral sans y inclure la question de la représentativité des femmes au parlement. « Je pense que nos députés sont des nationalistes, des élus du peuple qui ont des filles et des femmes, pour ne pas pouvoir être préoccupés par la représentativité de cette catégorie de citoyens.
( ENGLISH ) <<>>
Beninese voters will go to the polls in the first quarter of 2019 to elect their representatives on behalf of the 8th legislature. In this perspective, the staffs of the different political groups are busy to better represent themselves. If the Beninese politicians do not intend to give up their seats anytime soon, the women, they, sharpen their on the ground and in the decision-making bodies of these political formations for a better positioning for the purposes of a good representativeness at the next legislature.
"We are committed to changing the face of our Parliament from 2019 with a better representation of women". This is the wish of the women of Benin who are engaged in politics and who wish to sit in the Palace of Governors during the 8th legislature that will settle in May 2019. Long relegated to second place in the animation of life In Benin, these now engaged women intend to lead otherwise the fight for a more concrete and more praiseworthy result at the legislative elections of 2019.
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"The woman will be better represented during the 8th legislature. We envisage a representativity of at least 30% of women after the legislative elections of 2019. The new electoral code adopted by the parliamentarians of the 7th legislature is certainly not favorable to the emergence of women, but we will not give up the struggle to achieve this goal, "said Léontine Idohou, president of the Network for the Integration of Women of African NGOs (RIFONGA) in an exclusive interview. granted to our colleagues of the daily newspaper of the public service "the Nation". Whether from the civil society, the political class of the opposition, the presidential movement or other socio-professional groups, these women are now committed to a record presence in parliament from 2019.
This is also one of the many reforms that the current office of the 7th legislature presided over by master Adrien Houngébdji has envisioned. This desire to represent women in the Beninese parliament is in line with the N ° 9 axis of the National Assembly's Strategic Plan for Development and Modernization, which mentions "the promotion of gender and human rights with regard to moral ethical values". Beninese and universal culture ". The picture that has always been presented by the Beninese parliament with regard to the presence of women is not very rosy since the 1st legislature until the 7th. Of the 83 deputies of this 7th legislature, only 7 women are represented.
"While Benin can also be cited as an example in the image of the Rwandan parliament that includes 63% of women in the National Assembly, that of Senegal with 44% of women or as Togolese that totals 17.5% of women "
The representativeness of women for the 8th legislature is the wish expressed by the current Speaker of the National Assembly, Adrien Houngbedji, during the interparliamentary conference held in Cotonou.
The activism of women in politics for a few months is well established. Whether her name is Christelle Houndonougbo of the Progressive Bloc, a bloc supporting the actions of the Talon regime, or her name is Falola Maroufath, responsible for gender issues of the Social Liberal Union Party (USL), a political party of the Opposition, the goal to be achieved is the same: many more women in the Beninese parliament at the end of the legislative poll of 2019. "We must reach 30% of representativeness at least in the next legislature. We can do it and we intend to get there, "said Claudine Prudencio, president of the Union for the Development of a New Benin (UDBN) party at its 4th extraordinary congress held in October 2018, where she decided to form in one block by dissociating itself from the two blocks wanted and supported by President Talon as part of the reform of the partisan system.
The constraints of the new electoral code
The efforts of the Rifonga could be sealed and the glimmer of hope of women engaged in politics can also wane with the adoption by parliamentarians of the 7th legislature, the new electoral code. In an interview with our colleagues at Agence Benin Presse (ABP), the vice-president of RIFONGA-Benin, Antoinette Dadjo said she was very up against those deputies who voted an electoral code without including the question of the representativeness of women in parliament. "I think that our deputies are nationalists, elected representatives of the people who have girls and women, so as not to be concerned about the representativeness of this category of citizens.