8 Décembre 2018
Des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont été enregistrés samedi dans certains quartiers de Lomé, notamment à Agoè, une banlieue nord de la capitale.
La principale coalition de l’opposition qui n’a pas présenté de listes pour les élections législatives du 20 décembre, dénonçant des “irrégularités”, a appelé à de nouvelles manifestations, pendant une dizaine de jours à partir de ce samedi pour exiger l’arrêt du processus électoral.
Ces manifestations sont interdites par le gouvernement qui a évoqué le “risque très élevé de troubles graves à l’ordre public”, alors que la campagne électorale a démarré depuis mardi.
Dans certains quartiers, notamment à Agoè, des jeunes ont dressé des barricades et brûlé de pneus. Les forces de l’ordre ont réagi, faisant usage de gaz lacrymogènes, avec des courses poursuites dans la zone.
Dans certaines villes à l’intérieur du pays notamment à Sokodé et à Bafilo, des jeunes qui tentaient de se rassembler, ont été également dispersés à coups de gaz lacrymogènes.
La coalition réclame notamment des réformes constitutionnelles pour permettre la limitation des mandats présidentiels et, pour ce qui est des législatives, la recomposition du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et la reprise de toutes les activités déjà menées par cette institution.
Le pays traverse une grave crise politique depuis plus d’un an, avec des manifestations massives pour réclamer la démission du président Faure Gnassingbé.
Ce dernier a succédé en 2005 à son père qui avait dirigé le Togo d’une main de fer pendant 38 ans.
Les Eglises évangéliques, presbytériennes et méthodistes du Togo ont appelé mercredi à un “report de quelques mois” de ces élections, dénonçant “les conditions non consensuelles” dans lesquelles est organisé le scrutin.
Vendredi soir, les “cadres musulmans” du Togo ont également appelé à un “report” de ces élections.
( ENGLISH ) <<>>
Clashes between protesters and police were recorded Saturday in some areas of Lome, including Agoè, a northern suburb of the capital.
The main opposition coalition which did not present lists for the parliamentary elections of December 20, denouncing "irregularities", called for new demonstrations, for ten days from this Saturday to demand the stopping the electoral process.
These demonstrations are banned by the government, which has raised the "very high risk of serious disturbances to public order", while the election campaign has started since Tuesday.
In some neighborhoods, especially in Agoè, young people have erected barricades and burned tires. The police reacted, using tear gas, with chases in the area.
In some towns in the interior of the country, particularly in Sokode and Bafilo, young people who were trying to assemble were also dispersed with tear gas.
The coalition calls for constitutional reforms to allow the limitation of presidential terms and, in terms of legislative, the recomposition of the office of the National Independent Electoral Commission (CENI) and the resumption of all activities already conducted by this institution.
The country is going through a serious political crisis for more than a year, with massive demonstrations calling for the resignation of President Faure Gnassingbé.
The latter succeeded in 2005 to his father who had led Togo with an iron fist for 38 years.
The Evangelical, Presbyterian and Methodist Churches of Togo on Wednesday called for a "postponement of a few months" of these elections, denouncing the "non-consensual conditions" in which the poll is held.
On Friday night, Togo's "Muslim cadres" also called for a "postponement" of these elections.