23 Décembre 2018
INB1
Les autorités du Zimbabwe ont affirmé vendredi qu’elles ne vont pas extrader Grace Mugabe, l‘épouse de l’ancien président Robert Mugabe, visée par un mandat d’arrêt de la justice sud-africaine, dans le cadre d’une affaire d’agression contre une mannequin à Johannesburg en 2017.
L’ancienne Première dame du Zimbabwe, âgée de 53 ans, est accusée d’avoir frappé la mannequin sud-africain Gabriella Engels à l’aide d’une rallonge électrique dans un hôtel de luxe du quartier des affaires de Sandton, où se trouvaient ses deux fils Robert Jr et Chatunga, à la réputation de noceurs, tandis que le président Mugabe s‘était rendu à un sommet régional.
“Cela ne nous amuse pas de la voir harcelée ou maltraitée”, a déclaré à l’AFP le vice-ministre de l’Information, Energy Mutodi.
“L’incident s’est produit alors qu’elle bénéficiait de l’immunité diplomatique. Ils ne peuvent pas revenir dessus et la poursuivre maintenant. Nous n’apporterons pas notre soutien à son extradition”, a-t-il ajouté.
Le tribunal de Randburg, dans la province de Gauteng où est située Johannesburg, a émis le mandat d’arrêt contre l’ex-Première dame du Zimbabwe le 13 décembre pour “coups et blessures graves”.
“Pas conforme à la Constitution”
La mannequin âgée aujourd’hui de 21 ans a subi des coupures au front et à l’arrière de la tête. À l‘époque des faits, Robert Mugabe était toujours au pouvoir et le gouvernement sud-africain avait accordé l’immunité diplomatique à son épouse après l’incident, lui permettant de quitter l’Afrique du Sud et de regagner le Zimbabwe.
Un tribunal sud-africain a annulé en juillet dernier cette mesure, prise par le ministère des Affaires étrangères alors que la police voulait arrêter la sulfureuse Première dame, estimant qu’elle n‘était “pas conforme à la Constitution”.
Robert Mugabe, 94 ans, a été évincé de la présidence du Zimbabwe en novembre 2017, après 37 ans de pouvoir autoritaire, lors d’un coup de force provoqué par des généraux, après que le chef d’Etat a indiqué qu’il voulait voir son épouse lui succéder.
Selon le président Emmerson Mnangagwa, élu en juillet dernier, M. Mugabe se trouvait le mois dernier à Singapour où il se rend régulièrement pour des soins médicaux.
L’affaire avait entaché un peu plus l’image déjà très controversée de Grace Mugabe, régulièrement épinglée pour son goût pour les vêtements de luxe, les voyages et son implication supposée dans des scandales de corruption dans un pays plombé par une grave crise économique.
Elle était une visiteuse régulière de l’Afrique du Sud et s‘était attiré le sobriquet de “Gucci Grace” pour son style de vie et ses achats extravagants.
En 2009 déjà, Grace Mugabe aurait bénéficié d’une immunité à Hong Kong après avoir frappé un photographe britannique qui l’avait prise en photo dans un hôtel de luxe.
( ENGLISH ) <<>>
The Zimbabwean authorities said on Friday that they will not extradite Grace Mugabe, the wife of former president Robert Mugabe, who is facing a South African arrest warrant, in a criminal case. aggression against a model in Johannesburg in 2017.
The 53-year-old former First Lady of Zimbabwe is accused of hitting the South African model Gabriella Engels with an extension cord in a luxury hotel in Sandton's business district. his two sons, Robert Jr and Chatunga, who are known as "revelers", while President Mugabe went to a regional summit.
"We do not like to see her being harassed or abused," Vice-Minister of Information Energy Mutodi told AFP.
"The incident occurred while she was enjoying diplomatic immunity. They can not come back and continue it now. We will not support his extradition, "he added.
The Randburg court in Gauteng province, where Johannesburg is located, issued an arrest warrant against the former First Lady of Zimbabwe on 13 December for "serious bodily injury".
"Not in accordance with the Constitution"
Today's 21-year-old model suffered cuts in the forehead and back of her head. At the material time, Robert Mugabe was still in power and the South African government granted diplomatic immunity to his wife after the incident, allowing him to leave South Africa and return to Zimbabwe.
A South African court last July rescinded this measure, taken by the Ministry of Foreign Affairs while the police wanted to stop the sulfurous First Lady, saying it was "not in accordance with the Constitution".
Robert Mugabe, 94, was ousted from Zimbabwe's presidency in November 2017 after 37 years of authoritarian rule in a coup by generals after the head of state said he wanted see his wife succeed him.
According to President Emmerson Mnangagwa, who was elected last July, Mugabe was in Singapore last month, where he regularly goes for medical treatment.
The case had tainted the already highly controversial image of Grace Mugabe, regularly pinned for her taste for luxury clothing, travel and her alleged involvement in corruption scandals in a country plagued by a serious economic crisis.
She was a regular visitor to South Africa and had earned the nickname "Gucci Grace" for her lifestyle and extravagant shopping.
As early as 2009, Grace Mugabe would have been granted immunity in Hong Kong after hitting a British photographer who photographed her in a luxury hotel.