26 Décembre 2018
C’est décidément le livre de toutes les révélations. Le livre entretien coécrit par l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et le journaliste français François Mattei, « Libre. Pour la vérité et la Justice », semble être un florilège de révélations choques sur de grandes personnalités.
Un autre extrait de ce livre a été révélé et le site Koaci indique que dans cet extrait du document, Laurent Gbagbo « comptait mettre fin aux relations entre la Côte d’’ivoire et la France ». Une décision qui ferait suite au fait que l’ex chef d’Etat reprocherait à la France son non soutien lors de la rébellion de 2002 en Côte d’Ivoire. « Dans les années 60, une société Française [Mokhta] exploitait le manganèse à Grand-Lahou.
Elle est partie un jour on ne sait pas trop pourquoi. Elle avait laissé des tonnes de minerais sur le port d’Abidjan. En 2001, les Chinois ont acheté tout ce qui était resté sur les quais. Ils ont fait des recherches et ils ont découvert des réserves ignorées jusque-là. Mais il y a aussi beaucoup de gaz, de bauxite, d’or, de diamant.
Les géologues Français ont fait la cartographie du sous-sol, ils savent depuis longtemps toutes les richesses qu’on va y trouver », a commenté Gbagbo dans le livre pour expliquer sa décision de mettre fin à sa coopération avec la France. Il poursuit ensuite et explique que le président français d’alors, Nicolas Sarkozy, n’a pas dû apprécier.
« Après le refus de la France de nous aider en 2002, contre les rebelles qui nous avait attaqués, je ne voulais plus de ces accords de défense qui avaient prouvé leur inutilité et même leur nocivité. Comme, en plus ils donnent toutes nos matières premières stratégiques à la France, en contrepartie de ce secours militaire inexistant, j’ai décidé de faire cesser ce marché de dupes.
J’ai fait comprendre mon intention d’y mettre fin. C’était prévu après les élections de 2010. Nous allions restructurer et renforcer notre propre armée. Sarkozy le savait, cela n’a pas dû lui plaire. Pour m’apaiser, en 2009, une délégation Française est venue chez nous pour renégocier ces accords, sans succès », a révélé Gbagbo.
Il va sans dire que la France de Nicolas Sarkozy serait intervenue militairement dans la crise postélectorale de 2011 pour aider les « forces nouvelles » de Guillaume Soro, pro Ouattara, à prendre le palais de la présidence et déloger Gbagbo, seulement pour continuer à profiter des ressources minières de la Côte d’Ivoire.
Ces révélations viennent corroborer les dires de plusieurs observateurs qui estiment que l’intervention de l’armée française n’avait rien de social mais était plutôt stratégique. Il fallait selon les observateurs, que Ouattara, pro français, vienne au pouvoir afin de protéger les accords que Gbagbo considérait comme un « marché de dupe ».
( ENGLISH ) <<>>
It is definitely the book of all revelations. The interview book co-written by former Ivorian President Laurent Gbagbo and French journalist François Mattei, "Libre. For Truth and Justice ", seems to be an anthology of shocking revelations about great personalities.
Another excerpt from this book has been revealed and the Koaci site indicates that in this excerpt from the document, Laurent Gbagbo "intended to put an end to relations between Côte d'Ivoire and France". A decision that follows the fact that the former head of state reproach France for his lack of support during the rebellion of 2002 in Côte d'Ivoire. "In the 1960s, a French company [Mokhta] exploited manganese in Grand-Lahou.
She left one day we do not know why. She had left tons of minerals on the port of Abidjan. In 2001, the Chinese bought everything that had remained on the docks. They did some research and they discovered unknown reserves until then. But there is also a lot of gas, bauxite, gold, diamond.
French geologists have been mapping the basement, they have known for a long time all the wealth that we will find there, "commented Gbagbo in the book to explain his decision to end his cooperation with France. He then goes on to explain that the then French president, Nicolas Sarkozy, did not have to appreciate.
"After France's refusal to help us in 2002, against the rebels who attacked us, I did not want any more of those defense agreements that had proven useless and even harmful. As, in addition they give all our strategic raw materials to France, in return for this non-existent military relief, I decided to stop this market of fools.
I made it clear that I intend to stop it. It was planned after the 2010 elections. We were going to restructure and strengthen our own army. Sarkozy knew it, it must not have pleased him. To appease me, in 2009, a French delegation came to us to renegotiate these agreements, without success, "revealed Gbagbo.
It goes without saying that Nicolas Sarkozy's France would have intervened militarily in the post-election crisis of 2011 to help the "new forces" of Guillaume Soro, pro Ouattara, to take the palace of the presidency and dislodge Gbagbo, only to continue to take advantage of mineral resources of Côte d'Ivoire.
These revelations corroborate the statements of several observers who believe that the intervention of the French army was not social but was rather strategic. According to observers, Ouattara, a French pro, had to come to power in order to protect the agreements that Gbagbo considered a "dupe market".