Infos📡 Evénements📣 Divertissement🤼‍♂ Argent💶 Relation👨‍👨‍👧‍👦 Beaute💄 Inspiration⚖ Sante🩺 Opinion🗣

 INTERNATIONAL NEWS BLOG

Zimbabwe - Crise postélectorale : des généraux accusent l'opposition de tueries

INB1

INB1

L’opposition et certains téléspectateurs de la télévision nationale au Zimbabwe n’en reviennent toujours pas du témoignage livrés ce lundi par deux généraux de l’armée. Des récits à charge contre l’opposition, accusée d‘être à l’origine des tueries lors de la crise postélectorale de juillet.

Lundi 1er août, la capitale zimbabwéenne Harare vivait des heures chaudes. Vingt-quatre heures après la présidentielle, des soldats étaient déployés dans les rues pour contenir les manifestations de l’opposition qui dénonçait les résultats du scrutin qui donnaient vainqueur Emmerson Mnangagwa avec 50,8 % des suffrages contre 44,3 % pour son rival du Mouvement pour un changement démocratique (MDC), Nelson Chamisa. Des affrontements entre soldats et partisans de l’opposition, six personnes ont perdu la vie.

Au lendemain de l‘élection, le chef de l’Etat du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa avait ordonné l’ouverture d’une enquête pour éclaircir ces troubles électoraux et en situer les responsabilités. Ce lundi, les audiences télévisées de la commission d’enquête présidée par l’ancien président sud-africain Kgalema Motlanthe ont laissé la place à deux généraux de l’armée. Ces derniers ont été appelés à dire leur part de vérité sur les faits.

En dépit d’images et vidéos montrant des soldats tirant sur des manifestants, ces généraux ont vigoureusement rejeté toute implication de l’armée, déclarant qu’aucun soldat n’a tiré sur un manifestant.

“Je ne crois pas qu’un des soldats ait tiré. Oui, ils ont tiré en l’air, mais je ne crois pas que quiconque aurait pu tirer sur des civils. Je n’ai aucune raison de croire qu’un des soldats aurait pu tirer et tuer ces personnes”, a déclaré sous serment le commandant des forces de défense du Zimbabwe, le général Philip Valerio Sibanda.

Son frère d’arme Anselem Sanyatwe, commandant tactique de l’unité militaire a abondé dans le même sens. Il soupçonne même des militants de l’opposition qui ont déserté l’armée d‘être derrière les tueries. Quand on lui oppose la photo d’un soldat agenouillé qui pointait une arme sur des manifestants, Sanyatwe déclare que l’homme avait “pris cette position parce qu’il évitait les missiles qui lui étaient lancés”.

>>> LIRE AUSSI : Zimbabwe : Mugabe appelle son successeur à autoriser des manifestations pacifiques
Mauvaise publicité
Des témoignages qui semblent même avoir surpris les commissaires de l’enquête. Le président de la Commission a du reste rappelé que la dénégation des généraux est en parfaite contradiction avec les preuves reçues jusqu’ici de certains témoins, dont des victimes.

À Harare, ce récit des événements surprend également. Ce mardi, David Coltart, un député de l’opposition, a posté ce tweet : “La commission d’enquête sur la fusillade du 1er août à Harare a tourné au ridicule hier (lundi, Ndlr). Des personnes ont été tuées par des balles tirées par des soldats et observées par des dizaines de journalistes étrangers. Maintenant, les militaires nient avoir tué le peuple, mais la vérité est évidente.”

De son côté, le Mouvement pour le changement démocratique, principal parti d’opposition a réitéré ses doutes quant à la crédibilité de la Commission d’enquête. “Cela ne fait que confirmer notre position antérieure, à savoir que cette commission d’enquête est une farce, un processus destiné à purifier l’armée et à blâmer l’opposition”, a déclaré le porte-parole du parti, Jacob Mafume.

La police zimbabwéenne dont les résultats de l’enquête se font attendre a toutefois relevé qu’elle n’avait aucune information permettant de déterminer qui a tué les civils. La police n’a pas récupéré de cartouches dans le centre-ville où la fusillade a eu lieu, n’a aucun suspect et n’a procédé à aucune arrestation, a déclaré l’inspecteur en chef de la police, Edmore Runganga.

À un moment où le Zimbabwe frappe à la porte des bailleurs de fonds internationaux pour un soutien à l‘économie en faillite, cette affaire est une mauvaise publicité pour le président Emmerson Mnangagwa. Ce dernier a pourtant promis de faire de la promotion des droits de l’homme et la relève économique, ses chevaux de bataille, mais le chemin semble tumultueux.

 

 

 

( ENGLISH ) <<>>

 

 

The opposition and some viewers of national television in Zimbabwe still do not return the testimony delivered Monday by two generals of the army. Tales against the opposition, accused of being behind the killings during the post-election crisis in July.

On Monday, August 1, the Zimbabwean capital Harare was experiencing hot hours. Twenty-four hours after the presidential election, soldiers were deployed in the streets to contain opposition demonstrations denouncing the results of the polls, which won Emmerson Mnangagwa with 50.8% of the vote against 44.3% for his rival. Movement for Democratic Change (MDC), Nelson Chamisa. Clashes between soldiers and opposition supporters, six people lost their lives.

In the aftermath of the election, Zimbabwe's head of state, Emmerson Mnangagwa, ordered the launch of an investigation to shed light on these electoral disturbances and to pin down their responsibilities. On Monday, the televised hearings of the commission of inquiry chaired by former South African President Kgalema Motlanthe gave way to two generals of the army. The latter were called to tell their truth about the facts.

Despite images and videos of soldiers firing on protesters, these generals vigorously rejected any involvement of the army, saying that no soldier fired at a protester.

"I do not think one of the soldiers fired. Yes, they shot in the air, but I do not think anyone could shoot civilians. I have no reason to believe that any of the soldiers could have shot and killed these people, "said the Zimbabwean Defense Force commander, General Philip Valerio Sibanda, under oath.

His brother-in-arms Anselem Sanyatwe, tactical commander of the military unit echoed the same. He even suspects opposition activists who have deserted the army from being behind the killings. When confronted with the picture of a kneeling soldier pointing a gun at protesters, Sanyatwe said the man had "taken this position because he was avoiding the missiles thrown at him".

>>> READ ALSO: Zimbabwe: Mugabe calls on his successor to allow peaceful protests
Bad publicity
Testimonies that even seem to have surprised the commissioners of the investigation. The President of the Commission has also recalled that the denial of generals is in complete contradiction with the evidence received so far from some witnesses, including victims.

In Harare, this story of events is also surprising. On Tuesday, David Coltart, a member of the opposition, posted this tweet: "The commission of inquiry into the shooting of August 1 in Harare turned to ridicule yesterday (Monday, Editor's note). People were killed by bullets fired by soldiers and watched by dozens of foreign journalists. Now, the military denies killing the people, but the truth is obvious. "

For its part, the Movement for Democratic Change, the main opposition party reiterated its doubts about the credibility of the Commission of Inquiry. "This only confirms our previous position that this inquiry is a farce, a process to purify the military and blame the opposition," said party spokesman Jacob Mafume.

The Zimbabwean police, whose investigation results are long, however, noted that she had no information to determine who killed civilians. Police did not recover cartridges in the downtown area where the shooting took place, had no suspects, and did not arrest anyone, said Chief Inspector of Police Edmore Runganga.

At a time when Zimbabwe is knocking on the door of international donors for support to the failed economy, this case is bad publicity for President Emmerson Mnangagwa. The latter, however, promised to promote human rights and economic recovery, his battle horses, but the road seems tumultuous.

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article