9 Novembre 2018
Le parquet rwandais a requis mercredi, 22 ans de prison contre l’opposante Diane Rwigara, accusée d’incitation à l’insurrection et de falsification de documents, lors d’un procès tenu en une seule journée à Kigali, a constaté un journaliste de l’AFP.
« Nous requérons que Diane Rwigara soit emprisonnée 15 ans pour incitation à l’insurrection et sept ans pour falsification de documents », a déclaré un représentant de l’accusation.
Par ailleurs, en attente du verdict prévu pour le 6 décembre, le parquet a demandé 22 ans de réclusion contre Adeline Rwigara, “pour incitation à l’insurrection et promotion du sectarisme. Cette dernière et sa sœur ainsi que sa mère ont été arrêtées et emprisonnées en septembre 2017.
Connue pour ses critiques envers le gouvernement, Diane Rwigara, 37 ans, avait tenté en vain de participer à l’élection présidentielle de 2017 contre le président sortant Paul Kagame. Elle se dit être la cible de plusieurs attaques depuis son engagement patriotique.
« Si vous osez critiquer le gouvernement, voilà ce qui arrive: vous vous faites arrêter, emprisonner ou vous perdez la vie. Je m’attendais à une forme de riposte », avait-elle déclaré lors d’un entretien à l’AFP en fin de semaine dernière.
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Rwandan prosecutors on Wednesday demanded a 22-year jail sentence against opponent Diane Rwigara, accused of inciting insurgency and falsifying documents, in a one-day trial in Kigali, a journalist AFP.
"We demand that Diane Rwigara be jailed for 15 years for insurgency and seven years for falsifying documents," said a prosecution official.
In addition, pending the verdict scheduled for December 6, the prosecutor has asked for 22 years of imprisonment against Adeline Rwigara, "for incitement to insurgency and promotion of sectarianism. She and her sister and mother were arrested and imprisoned in September 2017.
Known for her criticism of the government, 37-year-old Diane Rwigara tried unsuccessfully to run in the 2017 presidential election against outgoing President Paul Kagame. She claims to be the target of several attacks since her patriotic engagement.
"If you dare to criticize the government, that's what happens: you get arrested, jailed or you lose your life. I was expecting some kind of response, "she said in an interview with AFP late last week.