27 Novembre 2018
Six civils et un rebelle ont été tués lors d’une attaque attribuée au groupe armé ADF dans la nuit de lundi à mardi dans la région de Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources civiles et militaires.
Plusieurs milliers de personnes ont marché mardi matin à Beni pour exprimer leur colère contre l’insécurité, a constaté un correspondant de l’AFP.
L’attaque a visé Oicha à 30 km au nord de Beni, cible régulière de raids attribués aux Forces démocratiques alliées (ADF), historiquement des rebelles musulmans ougandais.
“Les ADF ont fait incursion dans la nuit de lundi à mardi. Ils ont été repoussés par l’armée mais, malheureusement, ils ont tué six civils et l’armée a tué un ADF”, a expliqué à l’AFP Donat Kibwana, administrateur du territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu.
Le bilan a été confirmé par le porte-parole de l’armée, le capitaine Mak Hazukay. Selon un habitant d’Oïcha, Jonas Mbulete, les ADF ont également “brûlé cinq maisons” lors de cette attaque.
“Trop c’est trop”
Lundi, deux autres personnes avaient été tuées sur une route dans une attaque attribuée aux ADF. A Beni, plusieurs milliers de personnes, responsables et notables en tête, ont marché derrière une banderole indiquant : “La notabilité à bout de patience, trop c’est trop”.
“Soutien total à nos vraies FARDC (Forces armées congolaises), la Monusco (Mission des nations unies au Congo) et nos partenaires sincères”, pouvait-on lire sur une autre banderole.
A moins de quatre semaines des élections cruciales prévues le 23 décembre, Beni est aussi sous la menace d’une épidémie d’Ebola qui a fait 240 morts au dernier pointage du ministère de la Santé en date de lundi soir.
Les ADF sont opposés au pouvoir du président ougandais Yoweri Museveni. Ils sont accusés par les autorités congolaises et la Monusco d‘être responsables des massacres de plusieurs centaines de civils. Ne revendiquant rien de précis, les ADF sont également tenus responsables de la mort de 21 Casques bleus depuis décembre 2017.
L’armée congolaise et les soldats de l’ONU mènent une intervention conjointe contre ces rebelles depuis deux semaines.
( ENGLISH ) <<>>
Six civilians and one rebel were killed in an attack attributed to the ADF armed group on Monday night in the Beni region of eastern Democratic Republic of Congo, sources said. civil and military.
Several thousands of people marched Tuesday morning in Beni to express their anger against insecurity, said an AFP correspondent.
The attack targeted Oicha 30 km north of Beni, a regular target of raids on the Allied Democratic Forces (ADF), historically Ugandan Muslim rebels.
"The ADF raided the night from Monday to Tuesday. They were repulsed by the army but, unfortunately, they killed six civilians and the army killed an ADF, "Donat Kibwana, administrator of the Beni territory in North Kivu province told AFP.
The assessment was confirmed by army spokesman Captain Mak Hazukay. According to a resident of Oicha, Jonas Mbulete, the ADF also "burned five houses" during this attack.
"Enough is enough"
On Monday, two other people were killed on a road in an attack attributed to the ADF. In Beni, several thousand people, leaders and notables in the lead, walked behind a banner stating: "Notability at the end of patience, too much is too much".
"Full support for our true FARDC (Congolese Armed Forces), the Monusco (Mission of the United Nations in Congo) and our sincere partners", could be read on another banner.
With less than four weeks of crucial elections scheduled for Dec. 23, Beni is also under threat from an Ebola outbreak that has killed 240 people at the Ministry of Health's latest score on Monday night.
The ADF are opposed to the power of Ugandan President Yoweri Museveni. They are accused by the Congolese authorities and Monusco of being responsible for the massacres of several hundred civilians. Claiming nothing specific, the ADF are also held responsible for the death of 21 peacekeepers since December 2017.
The Congolese army and UN soldiers have been conducting a joint intervention against these rebels for two weeks.